Quatre ans pour doubler l’emploi des personnes en situation de handicap.
Avec la signature de l’engagement national "Cap vers l’entreprise inclusive", l’Etat français entend doubler en seulement quatre ans le nombre d’emplois pour les personnes en situation de handicap.
Muriel Pénicaud, Ministre du Travail et Sophie Cluzel, Secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, ont prévu un effort budgétaire sans précédent et demandent des règles nouvelles pour les « entreprises adaptées ».
L’emploi des personnes en situation de handicap est le défi qu’entend relever cet engagement. Les études récentes du ministère du travail comme de l’AGEFIPH / FIPHFP soulignent une employabilité plus faible de ces personnes. 35% d’entre elles seraient en activité contre 64 % pour les travailleurs du milieu ordinaire. Le taux de chômage des personnes handicapées est quant à lui de 9 points supérieur au taux national.
Les effectifs des « entreprises adaptées » sont à 80 % composés de personnes en situation de handicap. Elles emploient, à l’heure actuelle, près de 35 000 personnes avec une reconnaissance de travailleur handicapé.
Créer de la fluidité.
L’accord signé jeudi dernier vise à augmenter les embauches dans les entreprises adaptées, mais aussi à favoriser des parcours vers des sociétés de droit commun.
Par la voie d’amendements au projet de loi « Avenir professionnel » actuellement en cours d’examen au Sénat, plusieurs mesures vont être introduites.
Des « expérimentations » seront menées d’ici fin 2022. Les entreprises adaptées auront ainsi la possibilité de proposer des « CDD tremplin », qui faciliteront la mise en place de parcours vers l’emploi durable.
A titre expérimental, elles auront la capacité de créer des sociétés de travail temporaire dédiées aux personnes en situation de handicap.
Des financements contre des meilleures performances.
Les soutiens financiers de l’Etat seront modifiés pour atteindre 500 millions d’euros en 2022 (contre 379 millions à ce jour). En contrepartie, les entreprises adaptées s’engagent à instaurer un « dialogue de gestion » avec les pouvoirs publics.
L’ambition commune des signataires est de moderniser le modèle des Entreprises Adaptées pour moins solliciter les aides de l’Etat.