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MECS : La continuité pédagogique dans et hors les Murs pendant la crise sanitaire

"Une situation complexe à gérer et qui a nécessité une énorme réorganisation"
La continuité du travail scolaire est effectué par les équipes éducativesLa continuité du travail scolaire est effectué par les équipes éducatives
© Juralliance

Dans les maisons d’enfants, depuis le début du confinement, les portes des écoles étant fermées, la continuité pédagogique et le suivi du travail scolaire ont été effectués par les équipes éducatives en lien avec les professeurs et les parents pour les enfants rentrés en famille. Un contexte qui malgré la réouverture progressive des écoles, des collèges et celle des lycées annoncées hier, a perduré jusqu’au 22 juin, date du retour obligatoire en classe pour tous les élèves.

Ainsi, à l'annonce de la réouverture des écoles, "plus de 80 % des parents n'ont pas souhaité pas que leurs enfants retournent à l’école", indique Laurence Germain, directrice adjointe sur le pôle MECS et Foyer de Juralliance. Un contexte qui a nécessité une énorme réorganisation pour mettre en place la continuité pédagogique et le suivi du travail scolaire. Zoom sur cette période inédite dans les Maisons d'Enfants à Caractère Social de Juralliance.

MECS Chez Nous : "Travail scolaire le matin et activités ludiques l’après-midi" 

"Sur notre établissement, une seule maman était favorable au retour de son enfant à l'école au moment de la réouverture des classes. Nous avons donc accompagné  la scolarité à distance toute la durée du confinement et jusqu'au 22 juin via des temps scolaires imposés de 9 à 12 h, ponctués par des temps récréatifs et des activités plus ludiques l’après-midi", indique Emmanuel Baverel, chef de service à la MECS Chez Nous. "À l'annonce du confinement, sur les 31 enfants accueillis, 14 sont restés sur place et 16 sont retournés en famille. Les équipes éducatives ont donc dû donc assurer le suivi scolaire et la continuité pédagogique en lien avec les professeurs, à la fois sur site mais aussi à distance (par téléphone et par mail) avec les enfants restés en famille. "Une situation complexe à gérer et qui a nécessité une véritable réorganisation des rythmes", confie-t-il, y compris l’embauche d’une éducatrice en surcroît d’activité. 

Des équipes très chargées mais qui maintiennent la motivation de chacun…

Les équipes éducatives ont dû se connecter chaque jour sur le compte Pro Note de chaque enfant, préparer les documents nécessaires au bon déroulement des temps scolaire, surveiller et accompagner le travail des enfants en cas de difficultés, puis gérer le retour avec l’envoi des devoirs avant de préparer à nouveau pour le lendemain, parfois jusqu’à 22h30", explique Monsieur Baverel. Autre difficulté pointée par Anthony Legros, éducateur à la MECS Prélude, "gérer des groupes avec des niveaux différents, dont certains avec des troubles du comportement qui pouvaient parfois perturber le bon déroulement de ces temps scolaires". Une situation d’autant plus compliquée que certains jeunes se plaignent d’avoir "trop de devoirs" à l’image de Seraphin et Olivier, deux collégiens 12 et 13 ans. Un sentiment partagé par les éducateurs qui questionnent "une surcharge de devoirs qui exige des jeunes entre 4 à 6 heures par jour de travail". Afin que les jeunes puissent décompresser, les éducateurs "s’adaptent" et/ou ponctuent les temps scolaires par des moments récréatifs ou des séances de sport pour qu’ils puissent se défouler.

…Et surtout de ceux qui sont déjà en difficulté scolaire

Pour les enfants qui n'ont pas de difficultés scolaire, cela s'est malgré tout bien  déroulé dans l’ensemble, mais "c’était un peu plus compliqué pour les enfants qui sont en classe ULIS ou en SEGPA, d’autant qu’avec les gestes barrières, il fallait montrer ou expliquer les choses à distance", indique Monsieur Baverel. "Toutefois, même si les équipes éducatives étaient très occupées, elles parviennent à maintenir la motivation de chacun". Résultat pas de décrochage à la MECS Chez Nous et les enfants comme les équipes ont continué à s’accrocher jusqu’aux grandes vacances ! Malgré tout, le déconfinement a été plus que bienvenu : "Après deux mois compliqués, cela a permis non seulement aux enfants de décompresser plus facilement (Ndlr. hier soir c’était pique-nique pour tous !), mais aussi de retrouver leur famille le week-end.

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Modifié le vendredi 29 mai 2020